Le Symbolisme De La Croix - René GUENON
Source: Goodreads |
Avant d'aborder mes impressions sur
ce livre, il est recommandé de pouvoir en amont consulter ses trois livres :
Initiation à la doctrine hindoue, Le roi du monde, et l'homme et son devenir
selon le Vedanta.
L'idée principale derrière le livre pourrait être synthétisée en une étude historique et étymologique du symbolisme spatiale en relation avec
la croix. Durant son exposé Guénon se pare de ses connaissances ontologiques et
mathématiques pour mener à bien l'argumentation qu'il tient défendant
l'évolution de la croix à partir de la religion primordiale...
Dans une même perspective de complémentarité Guénon démontre
la résolution des oppositions, qui elles apparaissent à un niveau relativement
inférieur que le complémentarisme de ces opposées qui assume une conciliation
en amont de cette opposition. Et ce suivant le principe de reflet, le reflet du
point le plus haut est le point plus bas. L'effacement de cette dualité
d'opposition, ou dans un niveau plus avancé complémentarités, ne s'opère que
dans un haut niveau d'indifférenciation primordiale, en se fusionnant
indissolublement devant l'unité (image d'immutabilité principielle, moteur
immobile-Aristote, wei wou-wei : activité non agissante, Tchoung-young :
invariable milieu.
Afin d'en venir aux explications et expressions adjacentes de
la croix, il fallait passer par l'explication de l'homme universel en tant
qu'être ayant achevé la transcendance et plénitude durant la somme de ses états
d'être (qui chevauchent entre manifesté et non manifesté), puisque l'Existence
ne peut être tenue comme la seule Possibilité.
A partir d'une explication globale et
générale de plusieurs notions de base notamment : les états de l'être, l'homme
universel (al insan al kamil)... conformément à son approche d’asseoir une
compréhension consensuelle qui émane de plusieurs doctrines, il redressa le
symbolisme derrière la croix et sa spatialité et son intersection avec le
swastika et ses origines soupçonnées hindoues qui sont apparues simultanément
en quelques pays nordiques.
Suivant les faits historiques,
surtout ceux issus de l'histoire sacrée, et la loi de correspondance, le
symbole représente une pluralité de sens qui ne s'excluent pas, mais sont
hiérarchiquement superposés. Cette hiérarchie n'est en réalité due qu'au fait
que les symboles sont issus de principes et non l'inverse, analogiquement, on
ne peut extraire le moins que du plus, ainsi les symboles peuvent aller vers
une manifestation plus inférieure graduellement mais ne pourrait en aucun cas
rebrousser chemin vers le supérieur. De ce fait ces sens symboliques
s'intègrent en "harmonie de synthèse totale".
Conséquemment, le symbolisme est le
langage le moins étroit et limité que le langage ordinaire, ce qui le rend
particulièrement plus apte à l'expression et à la communication de certaines
vérités, de sorte qu'il constitue le langage initiatique par excellence, le
véhicule indispensable de tout enseignement traditionnel.
Un exposé exhaustif faisant allusion aux différents symbolismes centraux de diverses doctrines, analogiquement et simultanément énoncés : l'arbre du milieu, le swastika, symbolisme de tissage, buisson ardent, yin-yang,...
Le texte n'en finit pas de notes de bas de pages e de citation de Matgioi, approchant ainsi de prés les fondements des doctrines extrême orientale.
Quote Pick :
"Le Principe est toujours
non-agissant, cependant tout est fait par lui." (Tao-te-King.)
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